( 23 mars, 2008 )

Les uniformes français (1er partie)

L’infanterie de ligne (époque impériale)

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Uniforme du fantassin :

Képi à turban et calot garance et à bandeau foncé orné du numéro du régiment en drap garance découpé. Passepoils bleu foncé sur les coutures et le turban. Jugulaire noire fixé à l’intérieur du képi. La coiffure prévue au départ était le shako, mais fin juillet début août les hommes commencent à les abandonner le long des routes au profit des képis. Cela dit, il ne fait aucun doute, en revanche, que des unités ont combattu avec le shako à Spicheren par exemple, de nombreuses plaques retrouvées sur le champ de bataille en témoignent. Les officiers et les sous-officiers portaient la tunique mais les hommes la capote. Elle est confectionnée en drap gris fer bleuté, croissant sur la poitrine, et fermant par six gros boutons de laiton portant, comme les autres, le numéro du corps.  Le fantassin français doit la porter en pleine été. Le collet sans passepoil est orné de chaque côté de pattes de drap garance découpées en accolade. Cravate bleue ciel. Epaulette de laine écarlate maintenues par des brides de la couleur du fond et un petit bouton près du col. Dans le dos, deux martingales servent à ajuster la capote à la taille de l’homme et sur le côté gauche une patte soutient le ceinturon. Pantalon en drap garance – symbole du fantassin français – sans passepoil tenu par des bretelles et enfoncé dans de hautes guêtres de toile blanche. Equipements en cuir noir à plaque et coulants de cuivre. La poche à cartouches peut être en forte toile ou en cuir noir. Sac de cuir fauve, couverture roulée dans la toile de tente, mâts et piques de tente, gamelle individuelle, bidon, quart et musette de toile blanche complètent le paquetage. Fusil modèle 1866, chassepot, avec son sabre-baïonnette à poignée en cuivre, la croisette en acier et le fourreau en fer. 

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Tambour

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Uniforme de l’officier :

Képi modèle 1858 à turban garance et à bandeau très foncé ou noir remplace le shako modèle 1867. Tresses plates en or formant un nœud hongrois sur le calot et descendant le long des coutures du turban. Fausse jugulaire tenue par deux petits boutons au-dessus de la visière et deux tresses sur le turban pour indiquer le grade, le tout en or. Tunique modèle 1867 à col et passepoils jonquille et boutons or. Les épaulettes ne sont pas portées; il ne subsiste que les brides. Elles sont bleu foncé doublées de jonquille; cette doublure dépassant légèrement de chaque côté forme passepoil. Les insignes de grade sont reportés sur les manches comme dans la marine. La nouvelle tunique en drap noir est inconfortable par temps de grosse chaleur car elle doit se porter croisée sur deux rangées de 7 boutons dorés et on ne peut la laisser ouverte, comme avec l’ancienne, sans faire débraillé. La manteau ou caban modèle 1861 n’a pas encore été remplacée par la nouvelle capote d’officier est porté en sautoir, la doublure garance en dehors. Sur le ceinturon de cuir verni noir, un pistolet du commerce, acheté juste avant le départ, dans un étui de toile ou de cuir. Et, généralement porté en sautoir, une petite sacoche de cuir noir. Pantalon garance semblable à celui de la troupe, mais en drap fin. Il va rapidement se porter dans des guêtres de chasse, voire des guêtres de troupe ou enfoncé dans des bottes, ou tout simplement retroussé. Sabre d’officier inférieur modèle 1855 à lame très légèrement cambrée. Poignée en corne de buffle à garde en laiton doré avec dragonne de petite tenue en soie noire. 

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L’infanterie de ligne (époque républicaine)

Les régiments de marche 

L’essentiel de l’armée régulière, c’est à dire les meilleurs éléments, étant prisonnier en Allemagne suite aux défaites de Metz et Sedan, Gambetta recrée une armée avec ce qui reste de disponible. Les régiments de « marche » sont formés avec les débris des armées vaincues, les conscrits inexpérimentés, les réservistes indisciplinés et les volontaires.

 

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Tableau sur la bataille de Champigny d’Edouard Detaille

L’uniforme est le même que durant la période impériale sauf : 

- L’absence d’épaulettes. 

- Un « M » pour régiment de marche était porté quelques fois sur le képi. 

- La couleur du manteau plus sombre que celle réglementaire. 

- Les guêtres noires. 

- Le manque de boutons aux poignets. 

- Le manque de distinctives au col. 

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Les officiers portaient le même uniforme mais nombreux ceux qui adoptèrent  les capotes des soldats ordinaires car elles étaient plus pratiques et moins voyantes.  

A la fin de l’empire, il ne reste que 6 régiments réguliers de ligne venant d’Afrique et d’Italie Ils portaient vraisemblablement le même uniforme. C’était le 16e, 35e, 38e, 39e, 42e ,  92e.

Les secondes lignes ou « gardes mobiles »

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Les gardes mobiles étaient dotés du même équipement que l’infanterie de ligne en théorie à l’exception du pantalon et de l’armement. Le pantalon est bleu foncé ou gris foncé avec un passepoil écarlate sur les côtés. Le képi simplifié de 1868 se porte sans le pompon ou la cocarde. Les gardes mobiles étaient souvent armés de fusil à tabatière. 

Mobile de la Seine 

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Les 18 bataillons 75e Régiment parisien étaient  particulièrement bien équipés selon les règlements de mai 1868, bien qu’une distribution partielle de capote d’infanterie sans boutons conduisit à utiliser de curieux expédients. Les unités moins favorisées  des gardes mobiles provinciales étaient habillées indifféremment par les marchands de la région. Ils étaient armés du Chassepot. 

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Le garde mobile qui est un clairon est au centre du tableau « La bataille de Coulmiers » 

 

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Officier

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Les « volontaires de l’ouest » ou ex-zouaves pontificaux

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Les officiers comme les simples soldats portaient l’uniforme de même style que celui des zouaves de 1860 au service du Pape, mais les premiers dans un ton plus clair et plus bleu. 

Les volontaires italiens ou « Garibaldiens » ou « chemises rouges » de l’armée des Vosges 

 

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Les célèbres uniformes rouges des révolutionnaires datant de dix anx plus tôt avaient été conservés par les volontaires italiens combattant pour la France. De nombreux  officiers utilisaient des brandebourgs. Ici en compagnie d’un franc-tireur.

L’armée auxiliaire française ou « francs-tireurs »

Ces minuscules unités irrégulières qu’elles aient été officiellement reconnues ou non par les autorités françaises devaient s’équiper et s’armer à leurs frais. En général, ils adoptaient une tenue qui ressemblait ou imitait celle des troupes régulières. 

« Francs-tireurs de la Presse »

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« Vengeurs de la mort » ornés de petits ossements en ferblanterie sur la poitrine

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« Franc-tireur pyrénéen » coiffé du béret basque   

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Escadrons des Eclaireurs de l’Ouest

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La cavalerie lourde: les cuirassiers

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La cavalerie de ligne: les dragons et les lanciers

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Uniforme de du 7e régiment de dragons: Casque en cuivre jaune au bandeau de vache marine (en fait, du tissu peint tout simplement) de couleur fauve mouchetée de noir sensée imiter la peau du tigre; houppette et crinière en crin noir. La visière est doublée en dessous d’une basane verte collée. Les deux jugulaires sont formées chacune de quatorze anneaux de laiton, montés sur une âme de fort cuir verni noir. Le plumet rouge n’est pas porté en campagne. Habit vert clair (là aussi, vert très foncé, mais d’une nuance plus chaude que celle des chasseur) à distinctive jonquille. Les épaulettes sont entièrement en laine écarlate doublées du même drap de fond. Chevron d’ancienneté écarlate sur le seul bras gauche. Boutons jaunes estampés au numéro du régiment. Le pantalon de cheval est de drap garance avec un passepoil en drap vert comme l’habit, sur les coutures extérieures. Manteau blanc piqu’ de bleu commun à la cavalerie. Sabre des carabiniers du modèle de 1854 avec dragonne de buffle blanc et fourreau en tôle d’acier. Les dragons comme la cavalerie légère sont armés de la carabine modèle Chassepot. Uniforme du 12e régiment: Identique au personnage précédent, sauf la tunique et le pantalon. Du modèle de 1868, elle est en drao bleu foncé à distinctives blanches. Couleur que l’on retrouve au col, aux brides d’épaulettes, aux passepoils des devants, des parements, à la patte de parement et aux basques. Le pantalon de cheval, semblable au précédent, comporte un passepoil bleu foncé. 

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Voir aussi le magazine « Tradition » n°124-125 de juillet-août 1997 spécial dragons

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Uniforme de lancier: Lancier Kurtka traditionnel avec la nouvelle tunique bleue foncée à distinctive jonquille qui remplace le plastron réversible en 1868 même si celui-ci est encore porté pendant le conflit et le czapska de modèle 1858, qui est le même que celui de la Garde avec toile cirée noire de protection. Les différents régiments sont identifiés par la couleur du col, le passepoil du pantalon et des retroussis. Les 8 régiments ont pour couleur respectifs: 1er (jonquille, bleu, jonquille); 2e (jonquille); 3e (bleu, bleu, jonquille)

 

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Les hussards

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Les chasseurs à cheval

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