( 2 juin, 2008 )

L’artillerie de campagne française (1)

Il y avait deux pièces en service dans les armées impériales : celles de 4 (86 m/m 5) et de 12 (121 m/m 3) en bronze, à l’âme rayée et se chargeant encore par la bouche. La 8 initialement désignée pour remplacer celle de 12 ne fut en service que dans les armées républicaines. Le nouveau canon de 4 système « La Hitte » de 1858 fut mis en service durant la campagne d’Italie. Il était léger, très maniable et facilement tiré par quatre chevaux. Celui de 12 était déjà ancien et lourd. Il fallait six chevaux pour le tirer. Il était utilisé par les réserves de corps ou d’armée.

L’une des raisons du succès allemand lors de l’ouverture des hostilités était la supériorité de leur artillerie. Le canon de 4 était de portée insuffisante (1.850 m). Le canon de 12 tire, lui, jusqu’à 3.000 mètres mais nous n’en avions que 30 batteries. Nos fusées, réglées pour deux distances seulement, n’explosaient généralement pas au contact du sol, ce qui rendait le bon ajustement de tir difficile. Les ricochés pouvaient être efficaces contre des troupes en ordre serré. Les Allemands possèdaient le canon Krupp, en acier, à l’âme rayée, se chargeant par la culasse, de deux calibres (4, soit 77 m/m 85, et 6, soit 92 m/m 15). Leur portée dépassant 3.000 mètres, ils surclassaient nettement nos batteries de 4. Seules celles de 12, trop peu nombreuses, étaient en mesure de les inquiéter. De plus leurs fusées étaient percutentes et explosaient au contact.. Il faut ajouter à cela, l’utilisation optimum de l’artillerie par les Prussiens comme le feux groupé que les Français n’utilisaient plus.

L’armée impériale utilisaient trois types de munitions : l’obus ordinaire, l’obus à balles et la mitraille. Il semble qu’on est utilisé seulement l’obus ordinaire car les obus à balles et la mitraille exposaient dangereusement les artilleurs dû au fait que l’infanterie tirait mieux et plus loin. L’obus à balles devait se tirer face à la cible et la mitraille au contact.

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