Les peintures sur la guerre de 1870 (20)
Voici une peinture sur la période républicaine de la guerre
On peut y voir des gardes mobiles et des lignards.
Ouvrages sur la guerre de 1870
» Eté 1870 la guerre racontée par les soldats » de Jean-François Lecaillon
Bernard Giovanangeli Editeur
Combattants sous le feu des nouvelles armes
Le 19 juillet 1870, Napoléon III tombe dans le piège de Bismarck et déclare la guerre à la Prusse. Dans l’exaltation, soldats expérimentés et jeunes recrues se dirigent vers les frontières de l’Est. Nul n’imagine alors la catastrophe qui attend la France. Battue sur son territoire, celle-ci va perdre l’Alsace et la Lorraine du Nord avant de s’installer dans une logique d’affrontement durable avec l’Allemagne. Dans leurs écrits, les soldats ont témoigné de leur guerre. De la mobilisation jusqu’à la bataille de Sedan, à travers leurs récits au jour le jour, toute la réalité de la campagne de l’été 1870 se révèle. Bien loin des légendes échafaudées a posteriori, les combattants racontent les combats, qui engendrent aussi bien la cruauté que la compassion, la stupeur de découvrir la nature des batailles transformées par les nouvelles armes, où l’héroïsme ne peut suffire à forcer la victoire. Ce livre est destiné à ceux qui veulent se faire une idée de la guerre de 1870 telle qu’elle a été vécue par les combattants. Les témoignages de ceux-ci ont un caractère universel, tant il est vrai que face au feu qui tue les impressions du soldat se ressemblent toujours.
Sommaire
* Veille de guerre.
* 2 août : Prise de Sarrebruck.
* 4 août : Wissembourg.
* 6 août : Woerth-Froeschwiller.
* 6 août : Bataille de Spicheren (Forbach).
* 14 août : Bataille de Borny.
* 16 août : Rezonville.
* 18 août : Saint-Privat-Gravelotte.
* 30 août : Bataille de Beaumont.
* 31 août : Bataille de Noisseville-Servigny.
* 1er septembre : Sedan.
* 1er septembre : Fin de la bataille de Noisseville
« Journal d’un officier de turcos 1870″ de Louis de Narcy
Bernard Giovanangeli Editeur
Un texte extrêmement vivant
Le 19 juillet 1870, la France déclare la guerre à la Prusse. Aussitôt, elle concentre toutes ses forces sur ses frontières de l’Est. Dans les rangs de ses armées, elle peut compter avec ses unités d’Afrique, parmi lesquelles les Turcos, régiment de tirailleurs dont les éléments indigènes avaient une haute réputation de bravoure. Fait prisonnier à Sedan, le capitaine L. de Narcy utilise les longs mois de sa captivité en Allemagne pour mettre en forme les souvenirs de la campagne qu’il vient de vivre. C’est sur la base de notes prises durant celle-ci et pour témoigner de la valeur de ses hommes qu’il entreprend de rédiger son Journal, un texte extrêmement vivant qui raconte sa guerre, celle qu’il a vécue au milieu de ses hommes. L. de Narcy témoigne des faiblesses du commandement, des dysfonctionnement de l’armée, du désordre qui la paralyse ou de l’indiscipline de troupiers mal préparés à la guerre. Mais il évoque ces lacunes militaires en replaçant son lecteur dans le feu de l’action, au niveau des hommes du rang dont il partage les joies, les peurs et les colères. Dès le 4 août, il est à Wissembourg où il s’épuise vainement à faire agenouiller ses hommes afin qu’ils ne se fassent pas tuer. Le 6, avant de lancer deux assauts à la baïonnette avec ses turcos qui se font décimer, il voit revenir les survivants de la fameuse charge de Reichshoffen, un face à face émouvant. Spectacle désolant, aussi, qui inquiète l’officier. Le récit de la retraite sur Saverne qui suit est tout aussi poignant : les hommes exténués, hébétés, affamés se transforment en pillards et Narcy – qui comprend les raisons de tels comportements – a toute les peines du monde à préserver son unité du désordre ambiant.
Les turcos rallient Chalons et, sous le commandement de Mac Mahon, entreprennent ensuite la longue marche qui doit les conduire à Sedan. Cette marche est rendue éprouvante par les intempéries ; elle est hésitante, aussi, et chacun s’interroge sur les chefs ou sur les forces de l’ennemi. Narcy nous fait partager les préoccupations des combattants, leur peur de la blessure ou les petits soucis du bivouac : le froid, la boue, la faim… Les turcos arrivent le 31 août à Sedan, exténués. Le lendemain, le régiment se retrouve bloqué pendant des heures sous le feu de l’artillerie ennemie, sans pouvoir bouger. Allant de l’un à l’autre, le capitaine s’efforce de rassurer ses hommes. L’émotion est à son comble. A défaut d’autre solution, coupés de leur corps d’armée, Narcy et ses hommes en sont réduits à errer dans les bois de la Garenne au sortir desquels ils sont fait prisonniers.
« Les soldats et leurs batailles » de Jean-François Lecaillon
Bernard Giovanangeli Editeur
Les peintures sur la guerre de 1870 (19)
Les uniformes des alliés de la Prusse (5): Le royaume de Saxe
Après la défaite de 1866, la Saxe intégra la confédération du Nord. L’armée saxonne conserva son organisation par bataillon (une brigade ayant quatre bataillon) même après l’adoption du système prussien et certains uniformes furent conservés.
L’infanterie
En 1870, l’armée saxonne avait 8 régiments de ligne numérotés de 100 à 107, 2 bataillons de jägers (n°12 et 13) et 1 régiment de Schützen (n°108).
L’uniforme de l’infanterie était le même que le modèle prussien avec un col rouge et des épaulettes bleu foncé bordées de rouge. Le bas des manches dit « saxon » avait 1 bouton de chaque côté. Le numéro du régiment ou les monogrammes avec une couronne étaient jaunes. Le 1er et le 2e régiments de grenadiers (n°100 et 101) avaient deux lacets blancs sur le col et le bas des manches. La capote avait deux morceaux d’étoffe rouge sur le col. Le casque avait la cocarde saxonne et une plaque propre au royaume. Les musiciens avaient le même uniforme que le prussien mais les bandes étaient jaune et blanches pour les régiments de grenadiers.
L’infanterie était armée du fusil à culasse prussien M1862 et de la baïonnette M1842 et les grenadiers d’un modèle français de baïonnette.
Soldat du régiment n°106
Officier du régiment de grenadiers n°100
Les jägers
Les jägers et les Schützen (Füsilier)
Les jägers avaient une tunique vert foncé avec huit boutons argentés (dorés pour les Schützen). Col noir avec passepoil rouge à sa base et vert (jaune pour les Schützen), le bas des manches noir passepoilé de rouge (et de jaune pour les Schützen) et passepoils rouges pour le reste de la tunique. Le numéro du bataillon était rouge. Le pantalon était gris-noir passepoilé de rouge. La capote était du même modèle que l’infanterie. Ils étaient chaussés de bottes noires. L’équipement était noir.
Le régiment de Schützen était armé avec un fusil (füsilier) M1860 et les 2 bataillons de jägers d »un fusil prussien M1865.
Schützen du bataillon n°108
Jäger du bataillon n°12
Officier du bataillon n°13
L’artillerie
Les artilleurs avaient une tunique vert foncé avec huit boutons dorés ; le col rouge et les épaulettes vertes avec une bordure rouge et le bas des manches dit « saxon » était rouge avec un bouton. La tunique était passepoilée de rouge. Le numéro du régiment était rouge surmonté d’un grenade rouge. La capote était la même que celle de l’infanterie avec les mêmes épaulettes que la tunique, le pantalon aussi. Celui de l’artillerie montée avait un renforcement dans l’entre-jambe. Le casque M1867 avec une pointe arrondie commune à toute l’artillerie allemande. L’équipement et les bottes étaient noirs.
Les artilleurs étaient armés du sabre de cavalerie modèle M1867.
La cavalerie
« Reitres » ou cavaliers
Tunique bleu ciel ou « pale » sans boutons. Le col, le bas des manches et les passepoils étaient rouges avec des bandes blanches. Le col et le bas des manches étaient blancs pour le Régiment de cavalier de la Garde, rouge pour le 1er regt de cavalier, rouge-pourpre foncé pour le 2e régiment de cavalier et noir pour le 3e. Le bas des manches était sécurisé par deux boutons. Le devant de la tunique avait deux bandes rouges et blanches (bleu clair pour la Garde) alternées. Les officiers avaient le même uniforme et les musiciens aussi mais avec 12 bandes blanches sur le devant de la tunique et la chenille du casque était rouge.
Les cavaliers étaient équipés de la carabine à culasse prussienne M1857 et du sabre de cavalerie M1867.
La Garde
1er régiment
3e régiment
Officier
Trompette du 2e régiment
Ulhans
Tunique bleu ciel ou « pale » avec col rouge-pourpre foncé, bas des manches dit « polonais » et le tout passepoilé de blanc. Boutons et épaulettes dorés. Le colle avait deux lacets blancs pour le 1er regt, jaunes pour le 2e et le bas des manches un seul. La ceinture était bleu ciel ou « pale » avec des passepoiles rouge-pourpre foncé. Les officiers les avaient en argent. La capote gris-noir était du modèle de l’infanterie avec des épaulettes bleu ciel bordées de blanc avec le numéro du régiment en blanc ou en jaune. Pantalon bleu ciel. L’équipement et les bottes étaient noirs. La coiffure était la czapka du modèle prussien avec le blason saxon et la cocarde.
Les ulhans étaient armés de pistolets à percussion M1850, d’un sabre de cavalerie M1867 et d’une lance (2,90m).
Le génie
Les peintures sur la guerre de 1870 (18)
Les peintures sur la guerre de 1870 (17)
Les peintures sur la guerre de 1870 (16)
Peinture de Grolleron intitulée « Contre-attaque »
Les uniformes des alliés de la Prusse (4): le royaume de Bavière
La Bavière fournit 16 régiments d’infanterie à 3 bataillons de 1042 hommes. Les bataillons étaient divisés en 4 compagnies de 260 hommes sur le modèle prussien et 9 bataillons de jägers. Les régiments d’infanterie étaient numérotés de 1 à 15 plus le « Leibregiment » et les jägers de 1 à 9. Même si elle avait adopté le modèle prussien, la Bavière refusa farouchement l’uniforme prussien afin de conserver le sien.
L’infanterie
Tunique bleu clair avec 8 boutons avec le numéro du régiment devant et 2 rangées de 3 boutons derrière. Le col, les épaulettes et les parements étaient rouges pour la ligne. Les boutons étaient blancs pour les régiments de 4 à 6, de 10 à 13 et le Leibregiment ; jaunes pour les régiments de 1 à 3, de 7 à 9 et de 14 à 15. Le col et le bas de la manche étaient de la couleur du régiment : rouge (Life Regt et les regt de 3 à 6) ; rouge sombre (regt 1) ; noir (regt 2 et 11) ; jaune (regt 4 et 08) ; rose-rouge (regt 5 et 7) ; rouge profond (regt 9 et 10) ; orange (12 et 15) ; et vert foncé (regt 13 et 14). Le colle et les épaulettes des régiments 2, 11, 13 et 14 étaient passepoilés de rouge. Celui du Life regt avec 2 lacets blancs. Les grades des officiers apparaissaient sur le col sous la forme de lacets de couleur or ou argent. La capote était gris foncé avec un col bleu clair et une barre à la couleur du régiment. Le pantalon bleu clair avait un passepoil rouge. L’infanterie était dotée du casque à chenille modèle 1861 ou 1868 avec un « L » gothique doré sur le front et la cocarde bavaroise sur la droite. L’équipement était en cuir noir. L’infanterie était chaussée de bottes noires.
Seuls les régiments 12 et 13 avaient perçu le nouveau fusil Werder, le reste avait encore le fusil Podewils M1858 ou M1867. Les tambours n’avaient qu’une baïonnette.
Régiment n°14
Tambour du régiment n°5
Drapeau du régiment n°7
Soldat du régiment n°13 en manteau
Unterleutnant du régiment n°10
Major du régiment d’infanterie n°4
Officier supérieur
Officier
La mort du général Raoult
La bataille de Beaumont
La bataille de Wissembourg
Landwer
Officier de Landwer
Les Jägers
Tunique bleu clair avec 8 boutons jaune avec le numéro du bataillon devant et 2 rangées de 3 boutons derrière. Le col, les épaulettes et les parements étaient verts. Le col « suédois » était vert. Les jägers avaient une fourragère verte agrémentée de deux pompons. Le pantalon avait un passepoil vert. Le capote avait un col bleu clair passepoilé de vert avec une barre verte de chaque côté et un bouton. Le casque à chenille avait une pompon vert à droite. Une cartouchière avec un cor de chasse. Le reste de l’équipement était identique à celui de la ligne.
Seulement 4 bataillons : 2, 5, 9 et 10 avaient reçu le nouveau fusil Werder. Le reste étaient doté d’une carabine modèle Podewills 1867.
L’artillerie
La tunique de l’artillerie était bleu foncé avec le col et les parements noirs et les passepoils rouges. Les boutons étaient jaunes. Le pantalon était aussi bleu foncé avec des passepoils rouges. L’artillerie à pied était dotée de bottes, celle à cheval avait un pantalon renforcé dans l’entre jambe.
Les artilleurs n’avaient qu’un sabre et les Chassepots qu’ils récupéraient.
LeTrain
Le Génie
Le général
La cavalerie
Les cuirassiers
Il y avait 2 régiments de cuirassiers reconnaissable aux boutons : argenté (1e regt), jaune (2e regt). La tunique d’été « spencer » était courte et bleu ciel. La tunique d’hiver était le long « waffenrock ». Le col, les manches et les passepoils étaient rouges. L’équipement des chevaux était standard aux 2 régiments.
L’armement était constitué du sabre M1826 et de pistolets à percussion M1843.
Cuirassier du régiment n°1
Cuirassier du régiment n°2
Les chevau-légers
La tunique était vert foncé avec une double rangée de 8 boutons : or (1er, 3e et 5e regts), argenté (2e, 4e et 6e regts). Le colle, les parements et les passepoils étaient de la couleur du régiment : rouge foncé (1e et 2e regt) ; rose-rouge (3e et 6e) ; rouge (4e et 5e). Le manteau était aussi vert foncé avec des boutons argentés et le col à la couleur du régiment. L’équipement du cheval à la hussard était vert foncé passepoilé à la couleur du régiment et il y avait une couronne à la pointe. Il y avait le numéro du régiment sur le porte manteau.
Les chevau-légers étaient armés d’un sabre M1826 et de pistolets M1843. Le 4e régiments fut le seul à recevoir 80 carabines bavaroises M1869.
Underofficier du 2e régiment
Chevau-légers et cuirassiers
Les ulhans
La tunique était la même que celle des chevau-légers sauf que la couleur régimentaire était le rouge foncé avec des boutons argentés. La capote et le pantalon étaient aussi le même sauf la couleur régimentaire. La czapka était du modèle 1864. Elle était recouverte d’un cache noir en campagne.
L’armement était constitué de pistolets M1843, d’un sabre M1826 et d’une lance (2m63) avec un fanion blanc et bleu clair.
Officier de ulhans en tenue d’apparat
Ulan en tenue de campagne
Chevau-légers et ulhans