( 24 mars, 2008 )

Les uniformes français (2ème partie): l’armée d’Afrique

L’infanterie

Les zouaves de la ligne

On peut voir sur cette image des zouaves et un officier en tenue de métropole.

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Ce sont des régiments constitués de français de métropole. Les différents régiments étaient reconnaissables à la couleur de la fausse poche: garance pour le 1er régiment,  blanc pour le 2ème et jonquille pour le 3e régiment.

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Clairon en tenue d’été

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Le numéro 46 du magazine « Tradition » de novembre 1990 est entièrement consacré aux zouaves de la ligne et de la Garde.

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De gauche à droite:

- Officier en petite tenue

- Clairon (attention le turban n’est plus vert à partir de 1868 mais blanc )

- Zouave du 3e régiment (tombeau jaune)

- Zouave en collet à capuchon de fer bleuté

Ce fichier contient une peinture sur Paul Déroulède et son frère, soldat au 3e zouaves lors de la bataille de Froeschwiller, le 6 aôut 1870.

 Les uniformes français (2ème partie): l'armée d'Afrique dans Uniformes doc doc1.doc

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Les tirailleurs algériens ou « Turcos »

Ce sont des régiments constitués de troupes indigènes encadrées par des officiers français.Les différents régiments étaient reconnaissables à la couleur de la fausse poche: garance pour le 1er régiment,  blanc pour le 2ème et jonquille pour le 3e régiment.

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On peut voir sur cette image des Turcos en tenue d’été.

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De gauche à droite:

- Soldat de 1er classe.

- Sergent.

- Tambour.

- Clairon.

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De gauche à droite:

- Le sous-officier indigène.

- Le sous-officier.

- les Officiers en tenue de campagne.

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Le numéro 94 du magazine « Figurines » de mars-avril 1986 traite des « Turcos ». En voici deux scans. Ce sont des interprétations d’après les oeuvres d’Aphonse de Neuville.

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De gauche à droite:

- Un tirailleur en tenue de campagne pendant l’été 1870.

- Un tirailleur durant le terrible hiver 1870-71. Il s’est adapté aux rigueurs du climat en faisant cotoyer effet civil et militaire ou ces guêtres rouges. Cela étant toléré par le réglement.

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Turcos en opération

( 24 mars, 2008 )

L’armée auxiliaire: gardes mobiles, francs-tireurs, corps francs et légion de volontaires

( 24 mars, 2008 )

Les différentes armées françaises impériales et républicaines

( 23 mars, 2008 )

Les uniformes français (1er partie)

L’infanterie de ligne (époque impériale)

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Uniforme du fantassin :

Képi à turban et calot garance et à bandeau foncé orné du numéro du régiment en drap garance découpé. Passepoils bleu foncé sur les coutures et le turban. Jugulaire noire fixé à l’intérieur du képi. La coiffure prévue au départ était le shako, mais fin juillet début août les hommes commencent à les abandonner le long des routes au profit des képis. Cela dit, il ne fait aucun doute, en revanche, que des unités ont combattu avec le shako à Spicheren par exemple, de nombreuses plaques retrouvées sur le champ de bataille en témoignent. Les officiers et les sous-officiers portaient la tunique mais les hommes la capote. Elle est confectionnée en drap gris fer bleuté, croissant sur la poitrine, et fermant par six gros boutons de laiton portant, comme les autres, le numéro du corps.  Le fantassin français doit la porter en pleine été. Le collet sans passepoil est orné de chaque côté de pattes de drap garance découpées en accolade. Cravate bleue ciel. Epaulette de laine écarlate maintenues par des brides de la couleur du fond et un petit bouton près du col. Dans le dos, deux martingales servent à ajuster la capote à la taille de l’homme et sur le côté gauche une patte soutient le ceinturon. Pantalon en drap garance – symbole du fantassin français – sans passepoil tenu par des bretelles et enfoncé dans de hautes guêtres de toile blanche. Equipements en cuir noir à plaque et coulants de cuivre. La poche à cartouches peut être en forte toile ou en cuir noir. Sac de cuir fauve, couverture roulée dans la toile de tente, mâts et piques de tente, gamelle individuelle, bidon, quart et musette de toile blanche complètent le paquetage. Fusil modèle 1866, chassepot, avec son sabre-baïonnette à poignée en cuivre, la croisette en acier et le fourreau en fer. 

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Tambour

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Uniforme de l’officier :

Képi modèle 1858 à turban garance et à bandeau très foncé ou noir remplace le shako modèle 1867. Tresses plates en or formant un nœud hongrois sur le calot et descendant le long des coutures du turban. Fausse jugulaire tenue par deux petits boutons au-dessus de la visière et deux tresses sur le turban pour indiquer le grade, le tout en or. Tunique modèle 1867 à col et passepoils jonquille et boutons or. Les épaulettes ne sont pas portées; il ne subsiste que les brides. Elles sont bleu foncé doublées de jonquille; cette doublure dépassant légèrement de chaque côté forme passepoil. Les insignes de grade sont reportés sur les manches comme dans la marine. La nouvelle tunique en drap noir est inconfortable par temps de grosse chaleur car elle doit se porter croisée sur deux rangées de 7 boutons dorés et on ne peut la laisser ouverte, comme avec l’ancienne, sans faire débraillé. La manteau ou caban modèle 1861 n’a pas encore été remplacée par la nouvelle capote d’officier est porté en sautoir, la doublure garance en dehors. Sur le ceinturon de cuir verni noir, un pistolet du commerce, acheté juste avant le départ, dans un étui de toile ou de cuir. Et, généralement porté en sautoir, une petite sacoche de cuir noir. Pantalon garance semblable à celui de la troupe, mais en drap fin. Il va rapidement se porter dans des guêtres de chasse, voire des guêtres de troupe ou enfoncé dans des bottes, ou tout simplement retroussé. Sabre d’officier inférieur modèle 1855 à lame très légèrement cambrée. Poignée en corne de buffle à garde en laiton doré avec dragonne de petite tenue en soie noire. 

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L’infanterie de ligne (époque républicaine)

Les régiments de marche 

L’essentiel de l’armée régulière, c’est à dire les meilleurs éléments, étant prisonnier en Allemagne suite aux défaites de Metz et Sedan, Gambetta recrée une armée avec ce qui reste de disponible. Les régiments de « marche » sont formés avec les débris des armées vaincues, les conscrits inexpérimentés, les réservistes indisciplinés et les volontaires.

 

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Tableau sur la bataille de Champigny d’Edouard Detaille

L’uniforme est le même que durant la période impériale sauf : 

- L’absence d’épaulettes. 

- Un « M » pour régiment de marche était porté quelques fois sur le képi. 

- La couleur du manteau plus sombre que celle réglementaire. 

- Les guêtres noires. 

- Le manque de boutons aux poignets. 

- Le manque de distinctives au col. 

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Les officiers portaient le même uniforme mais nombreux ceux qui adoptèrent  les capotes des soldats ordinaires car elles étaient plus pratiques et moins voyantes.  

A la fin de l’empire, il ne reste que 6 régiments réguliers de ligne venant d’Afrique et d’Italie Ils portaient vraisemblablement le même uniforme. C’était le 16e, 35e, 38e, 39e, 42e ,  92e.

Les secondes lignes ou « gardes mobiles »

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Les gardes mobiles étaient dotés du même équipement que l’infanterie de ligne en théorie à l’exception du pantalon et de l’armement. Le pantalon est bleu foncé ou gris foncé avec un passepoil écarlate sur les côtés. Le képi simplifié de 1868 se porte sans le pompon ou la cocarde. Les gardes mobiles étaient souvent armés de fusil à tabatière. 

Mobile de la Seine 

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Les 18 bataillons 75e Régiment parisien étaient  particulièrement bien équipés selon les règlements de mai 1868, bien qu’une distribution partielle de capote d’infanterie sans boutons conduisit à utiliser de curieux expédients. Les unités moins favorisées  des gardes mobiles provinciales étaient habillées indifféremment par les marchands de la région. Ils étaient armés du Chassepot. 

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Le garde mobile qui est un clairon est au centre du tableau « La bataille de Coulmiers » 

 

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Officier

sous lieutenant de mobile

Les « volontaires de l’ouest » ou ex-zouaves pontificaux

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Les officiers comme les simples soldats portaient l’uniforme de même style que celui des zouaves de 1860 au service du Pape, mais les premiers dans un ton plus clair et plus bleu. 

Les volontaires italiens ou « Garibaldiens » ou « chemises rouges » de l’armée des Vosges 

 

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Les célèbres uniformes rouges des révolutionnaires datant de dix anx plus tôt avaient été conservés par les volontaires italiens combattant pour la France. De nombreux  officiers utilisaient des brandebourgs. Ici en compagnie d’un franc-tireur.

L’armée auxiliaire française ou « francs-tireurs »

Ces minuscules unités irrégulières qu’elles aient été officiellement reconnues ou non par les autorités françaises devaient s’équiper et s’armer à leurs frais. En général, ils adoptaient une tenue qui ressemblait ou imitait celle des troupes régulières. 

« Francs-tireurs de la Presse »

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« Vengeurs de la mort » ornés de petits ossements en ferblanterie sur la poitrine

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« Franc-tireur pyrénéen » coiffé du béret basque   

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Escadrons des Eclaireurs de l’Ouest

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La cavalerie lourde: les cuirassiers

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La cavalerie de ligne: les dragons et les lanciers

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Uniforme de du 7e régiment de dragons: Casque en cuivre jaune au bandeau de vache marine (en fait, du tissu peint tout simplement) de couleur fauve mouchetée de noir sensée imiter la peau du tigre; houppette et crinière en crin noir. La visière est doublée en dessous d’une basane verte collée. Les deux jugulaires sont formées chacune de quatorze anneaux de laiton, montés sur une âme de fort cuir verni noir. Le plumet rouge n’est pas porté en campagne. Habit vert clair (là aussi, vert très foncé, mais d’une nuance plus chaude que celle des chasseur) à distinctive jonquille. Les épaulettes sont entièrement en laine écarlate doublées du même drap de fond. Chevron d’ancienneté écarlate sur le seul bras gauche. Boutons jaunes estampés au numéro du régiment. Le pantalon de cheval est de drap garance avec un passepoil en drap vert comme l’habit, sur les coutures extérieures. Manteau blanc piqu’ de bleu commun à la cavalerie. Sabre des carabiniers du modèle de 1854 avec dragonne de buffle blanc et fourreau en tôle d’acier. Les dragons comme la cavalerie légère sont armés de la carabine modèle Chassepot. Uniforme du 12e régiment: Identique au personnage précédent, sauf la tunique et le pantalon. Du modèle de 1868, elle est en drao bleu foncé à distinctives blanches. Couleur que l’on retrouve au col, aux brides d’épaulettes, aux passepoils des devants, des parements, à la patte de parement et aux basques. Le pantalon de cheval, semblable au précédent, comporte un passepoil bleu foncé. 

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Voir aussi le magazine « Tradition » n°124-125 de juillet-août 1997 spécial dragons

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Uniforme de lancier: Lancier Kurtka traditionnel avec la nouvelle tunique bleue foncée à distinctive jonquille qui remplace le plastron réversible en 1868 même si celui-ci est encore porté pendant le conflit et le czapska de modèle 1858, qui est le même que celui de la Garde avec toile cirée noire de protection. Les différents régiments sont identifiés par la couleur du col, le passepoil du pantalon et des retroussis. Les 8 régiments ont pour couleur respectifs: 1er (jonquille, bleu, jonquille); 2e (jonquille); 3e (bleu, bleu, jonquille)

 

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Les hussards

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Les chasseurs à cheval

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( 23 mars, 2008 )

chronologie de la guerre de 1870

Un rapide résumé chronologique des principaux événements et faits de guerre de cette « année terrible », selon le mot de Victor Hugo. 

  • 12 juillet 70 : dépêche d’Ems.  

  • Le 25 juillet 70 : Une troupe de six éclaireurs commandée par le comte Von Zeppelin est surprise dans une auberge alsacienne à Schirlenhof, il y a un tué de part et d’autre. Les Allemands sont faits prisonniers mais le comte Zeppelin, le futur aéronaute et inventeur, qui deviendra aussi général, parvient à s’enfuir. 

  • Le 28 juillet 70 : l’Empereur Napoléon III prend le commandement de l’Armée du Rhin et se rend à Metz.  

  • Le 2 août 70 : « la reconnaissance offensive » de Sarrebruck, seule incursion des Français chez l’ennemi, est un petit engagement sans réelle portée. La presse française trop pressée de rassurer l’opinion publique transforme maladroitement ce très court succès en grande victoire. 

  • Le 4 août 70 :  » la surprise de Wissembourg » va hélas détromper le pays sur la réalité des faits, quand la 3éme armée allemande attaque la division du général Abel Douay. Les Français, très inférieurs en nombre, se défendent bien mais bientôt écrasés doivent se replier. Le général Douay est tué par l’explosion d’un caisson d’artillerie. C’est la 1ére défaite française, beaucoup suivront.  

  • Le 6 août 70 : la bataille de Wœrth-Frœschwiller est déclenchée sans la décision des états-majors sur l’initiative des Allemands. L’armée française résiste bien et les fameux « Turcos », les tirailleurs algériens, font des prodiges de courage. Bientôt ces combattants sont en danger d’être totalement encerclés. Les célèbres charges des cuirassiers des brigades Michel et Bonnemain lancées pour les dégager sont des échecs. Ces magnifiques cavaliers sont sacrifiés vainement. Mac Mahon vaincu doit faire sortir son armée d’Alsace.  

  • Le 6 août 70 : Forbach-Spicheren est le théâtre d’une nouvelle défaite. L’Armée de Lorraine est attaquée par les prussiens. Le général Frossard demande à Bazaine des renforts que ce dernier ne lui fournira pas. Frossard décide alors de rompre bien que cela ne soit pas absolument nécessaire car il a en effet surestimé les forces allemandes. La mauvaise nouvelle de ces deux revers en Alsace et Lorraine provoque la chute du ministère Ollivier.  

  • Le 14 août 70 : l’armée de Rhin constituée des restes de l’Armée de Lorraine et commandée par Bazaine se dirige vers Verdun quand les Prussiens engagent, une nouvelle fois sans ordre, le combat de Borny. L’engagement prend de l’ampleur, de chaque coté de nouvelles unités sont engagées et la bataille se poursuit jusqu’à la nuit. Les Allemands décrochent et les Français, malgré de lourdes pertes, (le général Decaen est tué ce jour là) pensent avoir remporté une victoire certaine. Ce combat est en réalité assez néfaste pour l’armée de Bazaine dont elle retarde la retraite sur Verdun.  

  • Le 16 août 70 au matin une grande bataille débute à Rezonville-Mars-La-Tour, les Français encore au bivouac sont attaqués par les Allemands. Le combat dure 12 heures et Bazaine à l’issue de cette journée prend, contre toute attente, la décision de faire retraite sur Verdun au lieu d’envisager de continuer la lutte le lendemain en exploitant les avantages dus à sa position et à la supériorité numérique des français engagés.  

  • Le 18 août 70 s’engage à Saint-Privat une sanglante bataille. Malgré une héroïque défense les soldats français commandés par le maréchal Canrobert doivent céder le terrain. Les Allemands sont maître de Saint-Privat. C’est pour eux une victoire chèrement acquise car cette bataille est la plus meurtrière de la guerre de 1870. Le rôle actif de l’Armée du Rhin est terminé et le lendemain de la bataille de Saint-Privat, le 19 août au matin, son sort est fixé. 

  • Le 20 août 70 : l’armée de Bazaine repliée autour de Metz est encerclée et le blocus de la cité commence. 

  • Le 30 août 70 : c’est la « surprise » de Beaumont en Argonne. Le corps du général de Failly au repos lors de cette attaque, est mis en déroute par les allemands. Les pertes françaises sont lourdes et Failly, à la suite de cette bataille est démis de ses fonctions. 

  • Le premier septembre 70 : l’armée de Mac Mahon est défaite à Sedan. Les Allemands attaquent à Bazeilles et Donchéry, Mac Mahon est blessé, le brave général Margueritte est tué à la tête de ses cuirassiers qui, comme à Frœschwiller sont menés à la mort en pure perte lors des charges de Floing. Le roi de Prusse assistant à ce terrible spectacle et, rempli d’admiration pour le courage de ces cavaliers qui prêts à mourir jusqu’au dernier chargent par trois fois, ne peut s’empêcher de s’écrier « Ah les braves gens! » Ici se situe l’épisode fameux de la « maison des dernières cartouches » à Bazeilles. Une poignée de marsouins sous les ordres du commandant Lambert s’illustre en résistant pendant 7 heures jusqu’à la dernière extrémité et la capture, (le célèbre tableau d’Alphonse de Neuville, peint en 1873, inspiré de ce fait glorieux eut un succès énorme). L’armée de Châlons est en péril et Napoléon III décide de cesser le combat et de se rendre avec elle en début d’après midi. La catastrophe de Sedan s’achève par la destruction de la dernière armée française régulière. Le bilan est lourd de part et d’autre, 70 000 prisonniers français seront entassés dans les pires conditions sur la presqu’île d’Iges. Cet endroit portera ensuite le nom révélateur du « Camp de la misère ». La défaite de Sedan porte un coup fatal à l’Empire et fait prendre à la guerre un tournant décisif. Le gouvernement de la Défense nationale dirigé par le général Trochu veut organiser la défense de Paris maintenant menacé et poursuivre la guerre en province.

  • Le 4 septembre 70 : Napoléon est déclaré déchu et la République est proclamée. 

  •  Le 18 septembre 70 : le général Ducrot est battu à Châtillon et Versailles est conquis, sans combat par les Prussiens.  

  • Le 20 septembre 70 : le siège de Paris commence.  

  • Le 23 septembre 70 : la ville de Toul capitule.  

  • Le 28 septembre 70 : l’héroïque ville de Strasbourg assiégée depuis le 20 août et éprouvée par de durs bombardements capitule à son tour. 

  • Le 30 septembre 70: Le 13e corps du général Vinoy attaque avec 20 000 hommes les villages de Chevilly et de l’Hay mais les défenses en sont formidables et l’attaque échoue. 2000 Français et 400 Allemands sont mis hors de combat. Le général Guilhem est tué.  

  • Le 6 octobre 1870 : une brigade d’environ 5 000 hommes commandée par le général Dupré se heurte, dans les Vosges, à l’avant garde de l’armée de Werder autour des villages de Nompatelize et de La Bourgonce. Les Français se battent courageusement, le nombre d’hommes engagés dans cette bataille est équivalent de part et d’autre, mais l’artillerie de campagne allemande fait la différence. Le général Dupré est blessé et vers le soir les Français doivent rompre et faire retraite, à travers bois, dans la direction de Rambervilliers et d’Epinal. 

  • Le 7 octobre 70 : Léon Gambetta quitte Paris à bord du ballon l’Armand Barbès pour rejoindre Tours et y organiser une armée de 600 000 hommes, celle ci prendra le nom d’Armée de la Loire.  

  • Le 11 octobre 70 : les Bavarois s’emparent d’Orléans.  

  • Le 13 octobre 70 : 25 000 hommes exécutent une grande reconnaissance offensive sur les villages de Bagneux et de Châtillon. Ce combat se solde par la perte de 400 hommes dans chaque camp. 

  • Le 18 octobre 70 : une armée allemande de 12 000 hommes attaque Châteaudun. Le commandant de Lipowski avec ses 1200 francs-tireurs et gardes nationaux organise la résistance. Des barricades sont dressées, les défenseurs tiennent jusqu’au soir mais succombent sous le nombre. Les Allemands, furieux d’avoir été si longtemps tenus en échec et d’avoir subit de lourdes pertes incendient Châteaudun. 200 maisons sont la proie des flammes. L’exemple de la résistance acharnée de cette cité à soulevé l’admiration du peuple français. A ce titre Châteaudun comme Belfort a, comme dit l’expression officielle, « Bien mérité de la patrie » et la croix de la légion d’honneur figure désormais sur ses armoiries.  

  • Le 27 octobre Metz capitule, 31 drapeaux français sont détruits ou brûlés pour ne pas tomber aux mains de l’ennemi. 

  • Le 30 octobre au Bourget malgré une résistance acharnée les prussiens reprennent le village qui était resté aux mains des français après le dur combat du 28. Une poignée de soldats et le commandant Brasseur résistent héroïquement dans l’église jusqu’à la dernière cartouche. Les Allemands doivent utiliser le canon pour les déloger et les amener à se rendre. Lors de cette journée le commandant des mobiles Ernest Baroche trouve glorieusement la mort, (la rue où il est tué porte aujourd’hui son nom). 

  • Le 4 novembre 70 : débute le siège de Belfort qui ne cessera qu’à l’armistice du 28/01/71. Il faudra un ordre formel du gouvernement de la Défense nationale pour que le lieutenant-colonel Denfert-Rochereau consente à se rendre. Les défenseurs quitteront la forteresse avec « Les honneurs de la guerre » le 15 février 1871.  

  • Le 9 novembre 70 : les Français remportent une victoire à Coulmiers, les Bavarois reculent et le 10 ils évacuent Orléans qui est de nouveau occupé par les troupes françaises. Ces nouvelles redonnent un peu d’espoir au gouvernement de la Défense nationale, l’idée d’une sortie de Paris pour tenter une percée commence à faire son chemin.  

  • Le 24 novembre 70 à Ladon les troupes du grand-duc de Mecklembourg et de Frédéric-Charles défont les mobiles de la Haute- Loire et les francs-tireurs du Doubs. 

  • Le 24 novembre Thionville capitule. 

  • Le 28 novembre les Français attaquent à Beaune la Rolande mais les deux tentatives pour l’enlever sont repoussées.  

  • Le 30 novembre et du 1 au 3 décembre 70 : l’Armée de Paris tente une percée à Champigny sur Marne. La bataille d’abord bien commencée par les français tourne à la défaite, le froid très vif affecte fortement les combattants et les pertes sont lourdes. Sans profiter de l’avantage acquis, le général Ducrot ordonne la retraite. Ces tristes journées se solderont par la mort de 9 000 soldats français et de 2 généraux ; Renault et Ladreit de La Charrière.  

  • Le premier décembre 1870 une division du 16éme corps (général Chanzy) attaque Villepion et en chasse l’ennemi. Les pertes s’élèvent à un millier d’hommes de part et d’autre.

  •  Les 2 et 4 décembre 70 : l’Armée de la Loire à son tour est battue à Loigny (2/12) et à Patay (4/12) . 

  • Le 5 décembre 70 : Orléans, ainsi que Rouen, est réoccupé par l’ennemi.   

  • Du 6 au 10 décembre 70 : la deuxième Armée de la Loire, constituée à partir de celle d’Aurelle de Paladine, destitué le 4/12, et commandée par le général Chanzy défend les lignes de Josnes.  

  • Le 14 décembre 70 : les villes de Phalsbourg et de Montmédy capitulent.  

  • Le 18 décembre 70 : au combat de Nuits Saint Georges les badois combattent les légionnaires du Rhône et de la Gironde et les battent. 

  • Le 27 décembre les forts de l’Est et le plateau d’Avron sont bombardés. 

  •  Le 3 janvier 71 : à Bapaume l’Armée du Nord remporte une victoire sous le commandement du général Faidherbe.  

  • Le 5 janvier 71 : débute le bombardement des forts du sud de Paris.  

  • Le 9 janvier 71 : le général Bourbaki attaque les Allemands à Villersexel, ceux-ci inférieurs en nombre, doivent céder le terrain.  

  • Le 12 janvier 71 : la deuxième Armée de la Loire commandée par le général Chanzy est battue au Mans, elle bat en retraite vers la Mayenne. 

  • Le 14 janvier 71 : l’Armée de l’Est est défaite à Héricourt et commence une retraite sur Besançon.  

  • Le 19 janvier 71 : l’Armée du Nord de Faidherbe est vaincue à Saint-Quentin mais elle empêche par sa résistance l’occupation des départements du Pas de Calais et du Nord. Le même jour l’Armée de Paris opère une sortie vers Montretout et Buzenval mais » La sortie torrentielle « porteuse de tant d’espoir est un échec sanglant. Les gardes nationaux subissent de lourdes pertes. Le général Trochu (dont Victor Hugo a dit qu’il était le participe passé du verbe « trop choir ») est contraint de démissionner. 

  • Le 22 janvier 71 : les Parisiens s’insurgent à l’annonce de ce nouvel échec. Le général Vinoy fait tirer sur les manifestants qui y laissent des morts et les principaux chefs de la gauche révolutionnaire sont arrêtés.

  • Le premier février 71 : le reste de l’Armée de l’Est commandé par le général Clinchamp, successeur du général Bourbaki qui a tenté de se suicider, passe en Suisse, y est désarmé et interné.  

  • Le 13 février 71: le cessez le feu est décrété dans l’Est.  

  • Le 26 février 71 : des préliminaires de Paix sont signés à Versailles.  

  • Le premier mars 71 : les Prussiens font leur entrée dans Paris et défilent sur les Champs Elysées désertés. La capitale ressemble à une ville morte, les boutiques, les cafés, sont fermés et même les habitants, qui ont clos leurs volets, semblent invisibles.  

  • Le 22 mars 71 : la forteresse de Bitche qui résistait à un siège depuis le mois d’août 70 ouvre ses portes.  

  • Le 10 mai 71 : la signature du traité de Francfort [le texte du traité] oblige la France à céder une partie de son territoire ; le Haut Rhin, Le Bas Rhin et une grande partie de la Lorraine. Une somme de cinq milliards de francs-or doit aussi être versée à l’Allemagne.

  • En septembre 1873 cette somme réunie avec deux emprunts est payée.  

  • Le 16 septembre 73 : le territoire français est totalement évacué par les Allemands. 

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